Quand la mer monte
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2018
Je suis née dans le nord Finistère, face à Ouessant, au bord de la mer, à Porspoder. En grandissant, je me suis rendue compte que les intempéries liées à la mer étaient de plus en plus fréquentes. Mes promenades habituelles m’ont révélé certaines modifications du paysage. Les côtes sont d’ores et déjà en changement et se trouvent affectées par des dégâts climatiques comme la montée du niveau de la mer, l’augmentation de la fréquence des tempêtes, la forte érosion. J’ai été interpellée par l’inquiétude des habitants et les travaux de protection qu’ils ont progressivement commencé à engager pour protéger leurs domiciles.
J’ai rencontré André, 65 ans. Il est arrivé à Melon (Nord Finistère) quand il avait 3 ans, sa maison donne sur la mer. Depuis quelques années, lors des tempêtes d’hiver, la mer monte jusque dans sa maison. Il a vécu sa première inondation en 2014. Depuis, il essaye de prévenir les dégâts.
Ce projet tente de recréer le face à face entre André et les éléments maritimes : son portrait et un film d’une marée montante, de la basse mer à la submersion. Au visionnage du film, le spectateur prend place aux côtés d’André, écoutant les mots qu’il pose, fixe, face aux vagues qui se rapprochent, inévitablement.
Projet exposé durant l'exposition collective "Après l'heure bleue" à Élephant Paname, Paris, novembre 2018.
